Michèle Cléach et Delphine Tranier-Brard : Devenir biographe

Dès lors qu’il y a récit, il y a reconstruction, et le récit n’est pas le réel. Un même fait, on ne le raconte pas de la même façon à différents moments de sa vie. La mémoire le colore, l’opacifie, le réinvente.
Alain Duchâteau : « Portraits de famille »
Un de mes arrière-arrière-grand-père, une figure patriarcale très austère, a écrit à sa femme, partie chez ses parents se remettre d’une naissance difficile : « Ton silence me tue !». Ce cri d’angoisse devant le sort de sa femme et de son enfant me dit aujourd’hui le désarroi de cet homme, toujours présenté dans la légende familiale comme très sûr de lui. J’ai souhaité brosser quelques portraits de mes ascendants, comme un restaurateur peut redécouvrir les couleurs originales d’un tableau.
Anny Claude Melloul-Hammel : « Dans le silence de son pas », écrire et éditer son histoire de vie

Je n’avais jusque-là jamais pensé faire une telle démarche, me vivant comme soignante sans m’imaginer écrivante. Ce cadeau m’a fait découvrir l’atelier d’écriture. Depuis j’ai suivi nombre d’ateliers : nouvelles, jeunesse, enfin histoire de vie.