Episodes 7, 8 et 9 de la série « Rue de la Rousselle » et l’intégrale !

« Rue de la Rousselle » est une pièce radiophonique en 9 épisodes, retraçant les effondrements d’immeubles à Bordeaux.

Elle est écrite et interprétée par Sylvie Roby, Fabienne Retailleau, Annette Coquet, jean-Marc Chevillard, Claire mestre et Nathalie Garnaud. Mise en scène par Catherine Berthelard, Jean-Marc Borgniet : ingénieur son et réalisateur. Ces podcasts sont à écouter selon vos envies, épisode par épisode ou dans leur intégralité ! (Durée intégrale : 48 mn).

Les neuf épisodes ont été diffusés en trois temps : le 14 octobre, 21 et ce 28 octobre. Aujourd’hui, découvrez les 3 derniers podcasts de cette série.

La genèse de cette pièce radiophonique, racontée par ses auteurs :

Comment avez-vous traité le sujet et quelle méthode avez-vous suivie ?

Une fois le sujet fixé, chacun s’est approprié un personnage, sorte d’alter ego, par lequel il pouvait s’exprimer. Nous avons créé une vie à ce personnage pour le caractériser, en prenant en compte la situation de départ et ce qui se passait pour les autres. Certains d’entre nous ont mené une enquête. C’est vraiment devenu une écriture sur le réel. Mais il fallait aussi que chaque personnage interagisse avec un autre, c’était un vrai défi. Le choix de dialogues nous a semblé pertinent parce qu’ils rendaient le récit vivant.

Une fois les textes raccourcis, entrecroisés, ponctués de dialogues entre les personnages, s’est posé la question de la tension dramatique, du ressort narratif, que l’objectif d’une pièce sonore rendait important. C’est à partir des caractéristiques de chaque personnage dans son rapport aux autres participants que ce ressort narratif s’est dessiné, pour l’ensemble et pour chacun. Dans ce va et vient, la réécriture a supposé d’imaginer l’écriture de l’autre.

Quelle est la forme donnée à cette pièce radiophonique Rue de la rousselle ?

La volonté de faire de cette écriture collective une pièce radiophonique a donc déterminé  le choix de textes courts, d’une écriture proche de l’oral, alternant entre monologues et  dialogues. Cette forme tout à fait singulière liée à l’enregistrement a orienté l’écriture et la réécriture de nos textes.

À l’audition d’un premier enregistrement, sont apparus dans le récit des manques et des longueurs. Nous avons alors réduit nos écrits en nous imposant une limite de mots et introduit davantage de dialogues pour animer le propos. Ce travail de dialogue a nécessité la formation de duos, trios qui ont joué sur l’interaction des textes originaux.

 Que retirez-vous de cette expérience ?

Nous retirons l’idée que mettre en commun des idées, des intrigues, des dialogues est possible par l’écriture. La réflexion collective agrandit la pensée, permet d’avancer sur des idées auxquelles l’individu seul ne parviendrait pas.

Elle a permis aussi une écoute respectueuse de chacun, un effort de compréhension pour ajuster son propre écrit à celui de l’autre. Nous avons apprécié les échos produits : à une écriture répondait une autre, c’est la magie du collectif qui s’expérimente dans les textes.

C’est donc un engagement stimulant et contraignant : stimulant parce qu’on est tenu par le groupe et la construction du récit collectif. Et contraignant parce qu’on est obligé forcément d’abandonner des idées, des phrases, des mots, voire des personnages.

Du stylo au micro la route est longue. Nous avons vécu l’enregistrement final comme une véritable aventure que nous avons beaucoup appréciée. Cette route s’achève avec le sentiment d’un aboutissement.

L’intégralité de la pièce sera à l’écoute dans notre rubrique podcast la semaine prochaine.
Imaginée et élaborée lors du cycle Écriture collective de 2020-21 à Aleph- Ecriture Bordeaux animé par Catherine Berthelard.
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Enregistrée et réalisée  par Jean-Marc Borgniet et Catherine Berthelard.
Une production Aleph-Ecriture- L’inventoire
Merci à Riley et Rémi pour la musique.
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 Les Ateliers d’écriture animés par Catherine Berthelard ici

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