Êtes-vous déjà allés faire un petit tour du côté de la rue Raynouard dans le XVIème arrondissement de Paris pour visiter la maison d’Honoré de Balzac ? Du jardin, la vue sur Paris et sur la Tour Eiffel est impressionnante, mais c’est surtout une passionnante plongée dans l’atelier de l’écrivain.
L’auteur de La Comédie Humaine vécut et surtout travailla dans cette maison de 1840 à 1847. De jour comme de nuit, il s’installe en effet dans son cabinet de travail qu’il qualifie de prison ou de cellule. « Voilà pourquoi je tiens tant à une maison calme, entre cour et jardin, bien décorée, car c’est le nid, la coque, l’enveloppe certaine de ma vie. » écrit-il à sa maîtresse, Madame Hanska, le dimanche 7 avril 1844.
Plus que son bureau en lui-même, c’est la salle de la maison-musée consacrée au retravail des textes qui nous permet de pénétrer dans l’intimité de l’auteur. C’est là qu’on prend conscience du travail acharné et minutieux de cet artisan de l’écriture. On découvre des fac-similés des épreuves manuscrites Le vieille fille que Balzac a transmis à l’imprimerie puis corrigées. Il y a onze étapes de retravail entre le premier et le dernier jeu d’épreuves. Et à chaque étape, il ne se contente pas de déplacer des virgules ! Il continue d’ailleurs à retravailler ses textes après leur première publication. De sorte que la version du Père Goriot que nous lisons aujourd’hui n’est pas la même que celle qui a été découverte par ses premiers lecteurs.
C’est passionnant d’entrer dans l’atelier de cet écrivain prolifique et de découvrir son processus de retravail Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage. Polissez-le sans cesse et le repolissez… » a écrit Nicolas Boileau. Voilà qui invite à l’humilité !
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Camille Berta
Découvrez la Maison de Balzac
