Rencontre avec Sylviane Van de Moortele le 17 janvier autour de « Femmes photographes » à Aleph écriture

Nous vous convions à une rencontre avec Sylviane Van de Moortele, à l’occasion de la parution de son livre « Femmes photographes », aux éditions Loco. Après une présentation de son riche parcours, de la création d’institutions culturelles à son métier actuel de biographe, elle nous parlera de la place des femmes dans l’économie de la photographie, dominée par les hommes jusqu’à ce que Marie Docher ne s’empare du problème.

Sylviane Von Moortele a géré de multiples missions dévolues à la valorisation du patrimoine culturel, aux métiers d’art et au développement local. Elle a mené une vie associative active, particulièrement dans le domaine de la photographie. Membre fondateur et présidente pendant 25 ans de l’association Pour l’Instant, organisatrice des Rencontres de la jeune photographie internationale à Niort, qui gère aujourd’hui la Villa Pérochon, centre d’art contemporain photographique d’intérêt national, elle s’est formée au métier de biographe à Aleph-Écriture et a publié il y a deux ans la biographie de Jacqueline Salmon aux Editions Loco.

La rencontre aura lieu le mercredi 17 JANVIER DE 18H À 20 H dans les locaux d’Aleph-Écriture, au 9 rue de Saint-Petersbourg, dans le 8ème à Paris, et se terminera par une séance de dédicace.

S’inscrire à la rencontre ici

Femmes photographes, dix ans de luttes pour sortir de l’ombre, est le récit d’une décennie (2013-2023) d’engagements militants pour la reconnaissance des femmes photographes dans les lieux d’expression de l’art et dans les médias. Dix années d’actions, de débats, de confrontations qui ont changé profondément le milieu de la photographie en l’ouvrant à plus de diversité.

Pour ce récit-témoignage, l’autrice est allée à la rencontre de plusieurs acteur.rices de cette histoire (artistes, institutionnels…), qu’iels aient été fortement opposé.es au changement ou favorables. Le récit s’attache particulièrement au parcours engagé de la photographe Marie Docher.

Le 6 avril 2014, une lettre ouverte adressée au directeur de la Maison Européenne de la Photographie est publiée sur un blog intitulé Atlantes & Cariatides : culture, arts plastiques et fonds publics. Le rédacteur, Vincent David, écrit : « Depuis 1996, la MEP a présenté 280 expositions individuelles, et 82,5% d’entre elles présentaient des travaux réalisés par des hommes… »

Cette lettre va être suivie d’articles montrant la très faible proportion de femmes dans les secteurs de la photographie, chiffres à l’appui. Éditeurs, festivals, galeries, prix, institutions… tout le secteur est analysé, les responsables d’institutions et de festivals interpellés et les rares études sur le sujet diffusées.

Personne ne connaît Vincent David mais chaque article va faire l’objet de commentaires, de prises de conscience et d’agacements. Des chiffres, des études, un homme… Le sujet est posé. À partir de ce moment, une conjonction d’évènements institutionnels, politiques et militants vont transformer profondément les champs de la photographie en France.

En octobre 2015, la MEP organise un évènement qui fera date et viendra bousculer les croyances et les impensés en questionnant des artistes, l’histoire de l’art, la sociologie, les politiques publiques. Vincent David est invité et révèlera sa véritable identité : c’est la photographe Marie Docher qui a « troublé » le genre pour être lue. Une découverte qui va lui permettre de s’autoriser à réaliser son projet photographique « Et l’amour aussi ».

DP

Crédit Photo : rencontre à la MEP autour de ce livre/Nov. 2023

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