En réponse à notre appel à écriture, «Les trésors enfouis de la maison», un texte d’Orane Chalvet-Parnet et un dessin de son mari !
Grenier,
plein de cartons pleins.
Plein de jouets
des enfants déjà grandis.
Plein d’armoires
à linge de dentelle.
Dans un des cartons pleins,
une boîte métallique,
un peu rouillée, un peu cabossée.
Avec dedans,
une petite boîte en carton gris,
avec dedans, deux petits personnages.
Un marié en costume noir,
élégant d’antan, bien sûr !
Là, flétri mais encore entier
à part ses mains cassées.
Visage mi marron, mi rosé,
comme pour un bal masqué.
La mariée, elle, a eu bien du souci,
voile décroché, morceaux épars
de sa pauvre robe blanchâtre.
Un pan ne vêt qu’un des côtés,
et la voici à moitié nue,
dans mon grenier !
Chers jeunes mariés
de mille neuf cent vingt-sept,
je n’avais pas goûté à votre pièce montée
puisque je n’étais pas née !
Mais voyez, je vous garde
dans mon grenier…