Angelina Barras « Liv adopte Moumoute » (éditions Milan)

Angelina Barras a suivi il y a deux ans l’atelier Écrire pour la jeunesse et sa première histoire a été publiée dans le magazine « J’apprends à lire » des éditions Milan.  Elle nous explique pourquoi elle a suivi cet atelier et comment s’est passé ce premier contact avec le monde de l’édition.

L’Inventoire : Quelle expérience de l’écriture aviez-vous quand vous avez commencé à suivre les ateliers d’Aleph ?

Angelina Barras : J’ai un métier consacré à l’écriture ; je suis écrivain biographe, donc j’écris la vie des autres et les histoires d’entreprise. Je ne m’étais jamais lancée dans la fiction, or j’en avais très envie depuis longtemps. J’ai beaucoup de livres qui disent « Comment écrire », mais aucun ne m’apportait ce que je cherchais, à savoir du concret, des échanges, du vivant !

Qu’est-ce que l’atelier « Écrire pour la jeunesse » vous a apporté ?

Avant tout, de la méthode. J’en avais vraiment besoin. Quand on écrit, on peut se laisser embarquer par son imagination et partir dans tous les sens. Avec Bénédicte de Soos j’ai découvert les passages obligés de l’écriture fictionnelle, comme approfondir l’enjeu des personnages, vérifier qu’il soit crédible, identifiable par les jeunes lecteurs, s’intéresser au procédé narratif, etc. Et surtout connaitre et tenir compte des contraintes liées à l’âge de ses lecteurs. La méthode m’a beaucoup aidée, mais, comme nous le répétait souvent Bénédicte, il faut l’intégrer et après l’oublier.

La méthode, les exercices, tout cela m’a donné confiance en moi.

Qu’est-ce que vous avez surtout aimé dans l’atelier ?

J’ai beaucoup aimé les exercices ; écrire de manière intense, dans un temps limité et avec un sujet donné. En atelier, on a un public – les autres participants – donc un enjeu et cela donne envie de bien faire. La méthode, les exercices, tout cela m’a donné confiance en moi.

Est-il difficile de suivre un atelier d’écriture pour la jeunesse quand on n’a encore jamais écrit ?

A mon avis, c’est plus difficile. C’est mieux d’essayer d’écrire un peu avant. On sait alors ce qui ne va pas, ce sur quoi il va falloir travailler.

Pourquoi avoir demandé ensuite une lecture diagnostic sur vos textes ?

J’avais besoin d’un œil précis et le regard très structuré de Bénédicte a tout de suite pointé ce qui n’allait pas. Je n’avais pas réalisé que mon personnage principal, une petite fille de 5/6 ans qui a un mammouth comme animal de compagnie, avait en réalité deux enjeux dans mon histoire. J’avais matière à écrire deux histoires, ce que j’ai fait. J’avais besoin d’un regard extérieur et expert sur mon travail. En ce sens, la lecture diagnostic est très utile, c’est un vrai complément au stage qu’il faut avoir fait avant.

Racontez-nous comment cela s’est passé avec l’éditeur ?

J’ai envoyé mes deux textes sur Moumoute mon mammouth, en même temps. Ils m’ont dit « on prend les deux » après corrections. La première histoire est déjà sortie. Comme elle devait aussi être enregistrée – il y a un CD avec le magazine. C’est très émouvant d’entendre son histoire lue par des acteurs. La seconde histoire n’est pas encore parue.

Y aura-t-il une suite  ?

Oui, il y a encore deux textes à paraître, ce qui fait en tout quatre histoires sur Moumoute. Peut-être aurais-je la chance de les voir publier ensemble chez Milan Editions, sous forme d’un recueil ?

Qu’est-ce que vous a apporté cette première parution ?

Une grande fierté et la confiance en moi pour continuer. J’ajouterai que découvrir son texte illustré est une grande joie. Les personnages sont exactement comme je les avais imaginés, même si ce n’est pas moi mais l’éditeur qui a choisi l’illustratrice. Son choix est excellent.

Aviez-vous envoyé vos textes à d’autres éditeurs ou magazines jeunesse ?

Oui, à une dizaine dont Bayard Presse qui répond toujours. C’est assez difficile de savoir ce qu’attendent exactement les éditeurs en dehors « des histoires qui racontent un enjeu fort à hauteur d’enfant ». Ils disent presque tous cela. Ils reçoivent énormément de textes, il y a donc une part de chance importante. Il faut la tenter.

L’Inventoire

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Prochaine date « Écrire pour la jeunesse » : du 10 au 12 octobre 2024