L’Ourse brune, une maison d’édition consacrée à la nouvelle

Nouvelle venue dans le panorama des éditeurs de nouvelles, L’Ourse Brune a été créée en 2020, à l’initiative de Martine Paulais, auteure passionnée de nouvelles. Lasse de voir le récit court délaissé dans le paysage éditorial, elle s’est lancée dans l’aventure avec un parti-pris : éditer une seule nouvelle par livre, en créant un bel objet éditorial.

Résultat : un grand soin porté à la maquette, sobre et bien équilibrée, avec en couverture des encres originales réalisées par l’artiste Louis-Marie Catta.

Quand on lui demande comment elle a choisi le nom de sa maison d’édition, Martine Paulais répond qu’il lui est venu comme une évidence, avant de se rappeler que c’était le personnage d’une des nouvelles qu’elle a eu envie de publier, et qui est à l’origine de son projet. Cinq livres sont déjà parus, reflétant un choix d’histoires au style envoûtant, qui donnent un autre sens à l’objet-livre, agréable à lire, à toucher, à regarder… et à offrir.

Lors d’une soirée-rencontre avec Marie-Claude Viano, auteure de « L’émigrante » aux éd. L’Ourse brune, à la librairie Vocabulaire dans le 13ème arrondissement à Paris, nous avons découvert l’univers de sa maison d’édition à travers celui de Marie-Claude Viano, venue lire des extraits de son livre.

L’émigrante est l’histoire d’une jeune-femme de seize ans qui fuit un pays aride. Franchissant le col du Piémont, les raisons de sa fuite se mêlent au présent de sa quête et à la vision d’un futur loin de la misère. Dans un style ample et poétique, Marie-Claude Viano sait restituer la mémoire d’un pays oublié et nous faire ressentir les émotions d’une femme qui saura braver tous les interdits pour construire une vie meilleure; en une vingtaine de pages seulement.

Extrait  : « Après un large détour pour éviter le dernier poste de douane, elle rejoint le chemin qui, élargi depuis qu’il a quitté la zone des alpages, s’enfonce dans la forêt. Le sol porte des traces de sabots. Un mulet, sans doute. À droite coule un ruisseau. Dans le lointain, on entend les clarines d’un troupeau, les aboiements d’un chien et les coups sourds de la hache d’un bûcheron. »

Au moment où les formes courtes comme la poésie ou le fragment retrouvent l’intérêt du public, cette collection prouve que la nouvelle a retrouvé son format !

Basée dans la Manche, on peut acheter les livres directement en ligne à l’adresse suivante ici 

Les points de vente de l’Ourse brune sont surtout situés en Normandie pour l’instant. Les consulter ici

DP