Monique Coant-Blond « Le Fils de l’autre »

Monique Coant-Blond a suivi plusieurs ateliers d’écriture à Aleph, dont l’atelier Roman 1 animé par Olivier Targowla, de novembre 2019 à mai 2020. Cette formation, suivie dans une période si particulière, lui a permis de se consacrer à son premier roman: « Le Fils de l’autre » (Éditions Il est Midi), dont la sortie officielle est prévue pour le 10 octobre (déjà en avant-première sur le site de l’éditeur). Elle nous parle ici de son livre.  

Que raconte votre premier roman, Monique Coant-Blond ?

Monique Coant-Blond : Le jour de la rentrée, un professeur d’allemand découvre dans sa classe un nouvel élève, Léo Taillade. Un nom et un visage qui le ramènent plus de vingt-cinq ans en arrière, à l’époque où, dans ce même collège, il s’est fait harceler par Antoine Taillade, dit « AT », et ses Suiveurs. Une période de plomb qui pèsera sur sa vie d’ado, puis d’adulte. Après la surprise, le rejet, la peur de faire payer au fils les persécutions du père, Romain va se rapprocher peu à peu de cet ado pudique et craintif, malgré les mises en garde de Barbara, sa compagne. Un lien étrange se crée, unique, sur le fil, libérateur… mais non sans risques.

 Comment a été déclenché en vous l’idée de ce roman ?

Tout est parti d’un courrier de lecteur dressé au magazine où je travaille. Cette histoire ne m’a plus quittée, j’ai voulu me l’approprier et la développer en abordant des thématiques qui m’intéressent (harcèlement scolaire, échecs et rebonds, peur de devenir parent…). J’ai d’abord écrit une nouvelle, publiée dans la revue Brèves, mais il y avait tant à dire que le roman s’est imposé.

Les propositions d’Olivier durant l’atelier m’ont ouvert des portes, donné des idées pour creuser davantage

 Que vous a apporté la formation cycle long roman d’Olivier Targowla ?

Les propositions d’Olivier durant l’atelier entraient toujours en résonance avec les questions que je voulais développer ! Ça m’a ouvert des portes, donné des idées pour creuser davantage les sujets évoqués. Les retours d’Olivier étaient toujours bienveillants et positifs, mais les choses étaient dites. Ceux des personnes du groupe m’ont aidée aussi. De plus, cette formation, prévue en présentiel, a dû être adaptée, en raison d’abord des grèves de transport, puis du confinement. Olivier a passé des heures au téléphone à m’expliquer ce qui allait, ce qu’il fallait reprendre… Ça m’a beaucoup soutenue et motivée. Je ne pouvais pas ne pas travailler.

Avez-vous fait lire votre roman à votre entourage avant de l’envoyer à un éditeur ?

Oui ! Mes proches ont été mes premiers « bêta-lecteurs ». Deux collègues rédactrices l’ont également lu et donné un avis positif. Leurs retours et ceux de l’atelier m’ont été très précieux. Mais le travail de réécriture a été long.

 Comment avez-vous trouvé votre éditeur ? Quelqu’un vous a-t-il conseillé de lui envoyer ?

Pour trouver un éditeur, j’ai « ratissé très large » (une quarantaine)… et je me suis pris pas mal de refus, d’autant que la période post-confinement a généré un afflux considérable de manuscrits. J’ai découvert les Editions Il est Midi en lisant un article sur Internet et j’ai apprécié leur ligne éditoriale, même s’il s’agit d’une petite maison associative, mais qui publie à compte d’éditeur, ce qui était la condition sine qua non. J’ai également contacté des éditeurs plus ciblés, rencontrés dans des salons comme celui de l’Autre livre, à Paris.

 Travaillez-vous actuellement sur un autre roman ?

Oui, il s’agit d’un objet hybride, un recueil de nouvelles sur un cimetière célèbre, que je transforme en roman assez atypique, un peu dans le principe du formidable « La Chaussure sur le toit », de Vincent Delecroix.

J’ai adoré ce livre ! Hâte de découvrir le vôtre. Merci à vous.

DP