Le temps des maisons / Semaine 7 : Maly Lagarde-Larrieu

En réponse à notre appel à écriture, « Le meilleur moment de la journée (The Best Time Of The Day) », voici un texte et une photographie de Maly Lagarde-Larrieu

Marcher sans réserve réserve parfois des surprises

Le long des plages hors d’atteinte

Les bouées blanches attendent sagement les bateaux

Aller sur le sable glisser ses pieds dans l’eau fraîche de mai non

Mais arpenter la forêt en solitaire sans but visage offert à l’air salé oui

Brusquement au détour d’une pinède embrasser d’un seul coup d’œil l’océan tout entier

Légère pluie fraîche

Mousse et lichens sous le sous bois et dans un parfum de genets et de pins mouillés

Paysage ouvert brusquement sur l’infini  

Espaces maritimes livrés au regard avide

Espaces vides nus allégés de toute trace humaine

Instant suspendu où la mer d’un vert profond moutonne en grondant

Déferlement des vagues venues du bord de l’horizon se jeter sur la pâleur du sable

Ciel changeant

Puissante lumière de fin d’orage

Écume luisante chahutée par le vent

Marée fonçant à l’assaut des dunes

Marcher soudain inscrit l’infini dans la rétine