Le festival « Place aux Nouvelles » invite 20 auteurs de nouvelles à Lauzerte

Le festival Place aux nouvelles aura lieu les samedi 7 et dimanche 8 septembre à Lauzerte, dans le Quercy. Rencontre avec Hervé Couton, l’actuel responsable du Festival, qui nous parle ici de la programmation.

L’Inventoire : Vous êtes depuis 3 ans membre de l’équipe organisatrice du Festival Place aux Nouvelles. Quel est votre rôle ?

Hervé Couton : Ancien membre de l’association Place aux Nouvelles, j’en assume aujourd’hui la présidence depuis le retrait de Jacques Griffault. À ce titre, je m’occupe de suivre le planning préparatoire de la manifestation et de participer avec les autres membres à son organisation. Celle-ci travaille en étroite collaboration avec la médiathèque inter communale Pierre Sourbié de Lauzerte et l’association des Amis de la médiathèque ainsi que la librairie indépendante La Femme Renard de Montauban, animée par les libraires Caroline Berthelot et Nadège Loublier.

Quel est le rôle de ces deux libraires ?

Les libraires de la librairie La Femme Renard sélectionnent les auteurs invités au festival en dehors des 3 auteurs en lice pour le prix  » Place aux Nouvelles » sélectionnés par le lauréat de l’année précédente.

Cette année, les auteurs en lice sont Marie-Danièle Chabot-Rodriguez avec son recueil « Demain tu verras » (ed. Les Autanes), Nedim Gürsel avec son recueil « Etreintes dangereuses » (ed. Le Passeur) et Gyslain Ngueno avec son recueil « Domestiquer la menace » (ed. 5 sens) ».

Les libraires animent les rencontres de printemps des auteurs en lice, reçus successivement à la librairie, la maison d’arrêt (où certains détenus collaborent par correspondance au jury du prix) et la médiathèque Pierre Sourbié de Lauzerte. Parmi les auteurs invités, nous essayons de recevoir un auteur étranger comme invité d’honneur, cette année nous accueillons Leïla Sebbar.

Comment est née l’idée d’un festival sur la nouvelle ?

La nouvelle est un genre littéraire qui ne jouit pas encore en France du succès qu’il connait dans les pays anglo-saxons. Place aux Nouvelles se propose donc sensibiliser le public à la nouvelle en lui faisant découvrir des auteurs confirmés ou en devenir. Il prend la forme traditionnelle d’un salon littéraire mais avec deux particularités :

  • Le festival littéraire de septembre est précédé, durant le printemps, par les rencontres avec les 3 nouveaux auteurs dont le recueil a été sélectionné pour le Prix Place aux Nouvelles de l’année en cours.
  • Les rencontres sont organisées entre avril et juin et les auteurs sont reçus pendant 2 jours au cours desquels ils rencontrent le public de Montauban, de la maison d’arrêt et de Lauzerte.

Ainsi le public est-il assuré de découvrir chaque année des auteurs nouveaux tout en retrouvant certains déjà rencontrés lors des années précédentes.

Il s’agit, en amont du festival, de sensibiliser, en continu, le public au genre littéraire de la nouvelle.

Lors du festival, nous invitons également beaucoup d’autres auteurs , et cette année, ils seront 20! (programmation complète à découvrir ici).


Quel est l’attrait particulier de ce festival pour les auteurs et le public, selon vous ?

La forme conviviale dans laquelle se déroule le festival sur la Place des Cornières où le public peut s’entretenir facilement avec les auteurs et les entendre lire leur nouvelle.

Chaque année 3 recueils de nouvelles sont choisis, et fait l’objet d’un prix remis le dernier jour du festival. La particularité de ce prix, c’est de permettre aux nommés de venir présenter leur livre en amont.

J’ai remarqué au fil des années que les recueils sélectionnés émanaient de petites maisons d’édition, pensez-vous que c’est une des conséquences des choix éditoriaux des grandes maisons que de délaisser ce genre ?

Absolument, de ce fait, nous essayons de tisser des liens avec ces petites maisons en les conviant également au festival. Cette année nous recevons Les éditions de La Reine Blanche (uniquement dédiées aux nouvelles et aux récits courts) et Les Autanes (qui développent des choix éditoriaux ciblés sur l’écriture des femmes, à partir de thématiques telles que la montagne, la nature.)

Quel type de nouvelles préférez-vous ? Qu’est-ce qui vous séduit dans la nouvelle, par rapport au roman ?

Des nouvelles longues ou courtes, avec ou sans chute, ce qui signifie que j’aime ce genre dans ses différentes approches. La nouvelle s’adapte bien à nos modes de vie actuels qui laissent parfois peu de temps pour la lecture. La Nouvelle est donc toute choisie pour s’évader dans des transports en commun, au moment de pauses professionnelles ou de détente en week-end.  La Nouvelle permet également de découvrir de jeunes talents.

Propos recueillis par Danièle Pétrès

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